il ne sait par quel mystère son corps passe la surveillance. ne sait par quelle fantaisie sa tempe-cœur revient comme la marée. il élève les lettres de son nom dans l’espoir d’une bénédiction. il ose, hardi. tente les esprits jusqu’au jour où s’en sera fini de lui. dandelion ne connaît pas la tempérance. craint la vision de sa gemme fragmentée, oublie vite par curiosité.
et toujours léonore entre
ne serait-ce que pour saluer hortense
palper son quotidien.
d’un souffle infime en faire partie.
tiens bonjour, ça fait si longtemps !
tu viens ? on va faire un tour
((s’insinuer))
au pied de sa feuille léonore se pose.
le regard lorgne et les doigts s’accrochent.
papier bleu orné de calligraphies dicte ses lois.
que faut-il acheter encore ?
il s’aventure à travers l'épicerie, lit les marques, étudie les symboles, car il ne cesse d’enregistrer au fond de ses inclusions la complexité d’une vie hinos. que ne faut-il pas pour se divertir de l’ennui mortel.
faire de l'alimentation un panthéon,
auquel les hommes d'avant mettaient le feu.
près des rayons rafraîchis, ses mains immaculées extirpent une pinte de lait d'amande. rejoindre hortense, les doigts qui pianotent sur le carton. laisser les fruits amuser ses narines. léonore se souvient avec envie de leur chair sucrée.
- dis-moi hort, à quoi ça vous sert ? c’est des suppléments de protéines ? j’ai entendu dire qu’avant, les gens ils avaient souvent besoin de ces trucs... et aujourd’hui, vous avez beaucoup de carences ? les amandes, c'est une carence ? -
léonore - grand niais - parle trop. fait à sa tête. ouvre la pinte.
- oh, ça sent sucré ! -
((voudrait goûter))