les silences de ganymède (hortense)

C'est le calme d'une rivière espérant saisir quelques rayons de soleil, un décor serein pareil à une poignée d'idéal. La lumière embrassant l'eau te parait si froide qu'elle ne fait rien transparaître sur ton visage. C'est le regard endommagé d'un garçon trop ignare pour avoir le courage de considérer. Tu te caches derrière un manque de volonté qui ne prend pas la peine d'exister, toi qui n'a plus le pouvoir de contempler. Hortense aveuglément, t'as oublié comment aimer, le monde entre tes  mains s'est vidé, ne laissant que quelques tâches sur lesquelles tes larmes peuvent couler. Dans tes doutes les plus secrets c'est certainement Zeus qui se venge de lui être échapper.

Tu n'es que le prisme d'une autre existence qui a cessé de s'épanouir. Car Ganymède te murmure mille et un souvenirs, ravissant des rages qui ne t'appartiennent pas. Tu haïs le ciel alors qu'il te pointe du doigt, bénédiction infâme qui révèle de faux sourires, Hortense tu as une image a faire tenir, donc tu réponds au nom de Ganymède.

Et tu te prétends érudit sans pourtant pouvoir effleurer les ombres authentiques d'une œillade attristée. Tu ne sais rien Hortense, tu es fais de néant. Car autrui à tes yeux, n'est pas, parce que les mains de Ganymède sur ton visage ont l'allure désespérées, que tu t'es plongé dans l'oubli prétextant lutter. Hortense, aujourd'hui tes désirs sont tournés vers d'autres calamités, tu veux faire chuter le ciel sans avoir conscience des exigences qui vont avec.


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détaché × ignare ×  hypocrite ×  naïf ×  calme × renfermé × peu bavard × pessimiste × médisant × candide × hâtif ×  rancunier × discret × lassé × égoïste × fainéant ×  radin × inattentif × vénal × se déplace avec une canne blanche ×  a tendance à beaucoup trop dormir  × ne supporte pas réellement la chaleur  × a le regard plongé dans le vide × oublie vite ce qu'on lui dit × aimerait avoir un chien × cache son argent

Elle avait le regard distant, posée sans grâce le rebord de la fenêtre, sûrement à contempler d'autres formes de réalités ;  et t'avais cette impression de ne pas la connaître. Le couché de soleil semblait éroder son derme alors dans un soupir elle te demandait de considérer le ciel.

Du bout des doigts, t'en as timidement discerné les courbes. Correspondances solitaires, tu converses sans espérer quelques traces du passé. Car ta vie apparaît seulement comme le prolongement de celles de tes parents. On te demande, de croire, on te demande d'avoir la foi. Et ton regard reste alors figé sur les étoiles.

Les silences se manifestent au creux de tes pensées. Tu te sens disparaître, ton monde se disperse et les lumières, pareilles aux feux d'artifices se paralysent dans d'immenses pissenlits. T'as alors oublié comme vivre tandis que ton âme se vide et alors que Ganymède soupire, tu étreints ses peines comme si elles étaient tiennes.